Varia

 Hier nous avons reçu Régis et Teresa pour l'apéro. C'est toujours un grand plaisir de les voir. Bientôt, Régis prendra sa retraite et il compte bien passer la moitié de son temps à Lisbonne où il a un petit appartement. Je participe aujourd'hui au groupe de lecteurs à l'Institut français du Portugal. Je dois me prendre un Bolt vers 16 heures pour y être à 17 heures. Je dois commenter pas mal de livres. Et Anne-Marie doit me rendre le livre de Schlesser, Les yeux de Mona. Lilian et Edilson, nos amis brésiliens sont partis ce matin. J'ai pris un nouveau rendez-vous avec Lucia pour une deuxième séance de fasciathérapie : demain vendredi à 17 heures. Il commence à faire très chaud à Lisbonne. Un peu trop même. 

Le Belem

Les guerres continuent en Ukraine et en Palestine. Ailleurs aussi : au Congo, au Soudan, en Birmanie... Dans quel monde nous entraîne la folie du pouvoir ? En Europe, l'extrême droite progresse à peu près partout. Même au Portugal où le parti Chega d'extrême droite s'exprime constamment pour exacerber le nationalisme. Contraste majeur : j'ai vu l'entrée du Belem dans le vieux port de Marseille sous les acclamations de milliers de spectateurs. Les Macron y étaient. On entame ainsi les jeux olympiques. 

Fascias

Aujourd'hui j'ai eu ma première séance de fasciathérapie avec notre amie Lucia. Amélioration légère de mon état. J'ai tout de suite pris un autre rendez-vous pour le 10 mai. J'ai appris pas mal de choses sur les fascias qui constituent une sorte de gel qui entoure tous les organes de notre corps, les muscles, les os, bref toutes les composantes de notre réalité physique. Ce gel, qui constitue apparemment 40% de notre poids total, peut durcir et, ce faisant, nous causer pas mal d'ennuis. Je ne suis pas sûr que le mot "durcir" que j'ai utilisé est le terme approprié. Il faut que j'explore encore un peu ces fascias, avant de pouvoir m'en faire une idée plus claire.

Pivot

Le livre de Petrosyan envahit mes rêves avec ses "extravagances" nombreuses. C'est le mot qui me venait dans les rêves justement. Je me retrouvais dans cette "maison" avec certains de ses habitants handicapés d'une manière ou d'une autre. Quel était mon hadicap à moi, justifiant ma présence dans cette "Maison"?Ce roman remue beaucoup de choses et sa lecture nous emporte malgré nous loin de nous-mêmes, dans un rêve peut-être, au milieu de ses "extravagances". 

Je viens d'apprendre la mort, à 89 ans, de Bernard Pivot, ce célèbre critique littéraire qui avait créé l'émission "Apostrophes" suivie par des milliers de lecteurs comme moi. 

Gaza

Il pleut à Lisbonne. Il fait assez froid. Le temps est plutôt sinistre. Isabel revient d'Italie ce soir. Les chats vont bien. Ils dorment, Gaston à ma droite et Maïs à ma gauche. Tatou est dans mon bureau.

Comment ne pas être sans cesse préoccupé par la situation des Gazaouis ? Ce qui est imcompréhensible, c'est l'attitude de la communauté internationale et des États Unis. Biden pourrait faire cesser cette guerre du jour au lendemain, mais il ne fait rien. Ah pardon ! si ! il encourage Netanyahou avec ses livraisons d'armes tout comme la France et l'Allemagne. Le deal proposé par Israël, et dont on peut voir le contenu sur le site de l'AURDIP, est inacceptable et on peut comprendre le Hamas qui, apparemment, n'en veut pas.

Bizarre

 Le roman-fleuve de Petrosyan est vraiment très bizarre et sa lecture n'est pas si facile. Je la poursuis par à-coups, chapitre après chapitre mais sans que ce sentiment d'étrangeté ne s'éteigne pour faire place à quelque chose de plus familier.

Munz

Journée très active aujourd'hui. Le linge, les chats, les courses, la cuisine, les impôts, les infos du soir, les coups de téléphone, les messages,  etc...  

Enfin, n'exagérons rien, j'ai quand même eu le temps de lire un peu. J'ai également écouté le message d'un ancien danseur étoile qui a mis au point des exercices qui sont censés soulager toutes vos douleurs articulaires et musculaires. Cela me paraissait très convaincant et je me demande si Célia connaît cette méthode qui s'appelle Munz Floor. J'ai très envie d'essayer.

Petrosyan

 Mariam Petrosyan a écrit cet immense livre dont le titre est La Maison dans laquelle (Monsieur Toussaint Louverture, 2020, traduit du russe arménien par Raphaëlle Pache, 1070 pages remplies de petits caractères, ce qui rend la lecture plus difficile). Il était sur ma table depuis le 15 septembre 2023, mais je ne me décidais pas à l'entamer. J'avais peur qu'il ne m'occupe trop longtemps, crainte justifiée notamment par Anne qui me l'avait recommandé et qui n'en sortait plus. 

La route

Je me suis fait livrer par Amazon la bande dessinée de Manu Larcenet —un auteur de BD dont j'aime beaucoup le graphisme— La route (Dargaud, 2024) d'après le roman de Cormac McCarthy que j'ai lu il y a bien longtemps et dont il est impossible d'oublier l'histoire surtout en ce moment qui nous rapproche dangereusement de cette dystopie grâce à l'impuissance des États par rapport au dérèglement climatique actuel. C'est l'histoire d'un père et son fils qui marchent ensemble sur une route aux États Unis à travers un paysage dévasté. Le graphisme de Larcenet nous remplit de frayeur tout comme l'avait fait le roman original de McCarthy. Il n'y a plus de ciel, plus d'horizon, tous les arbres sont morts, il n'y a plus de plantes ni d'oiseaux, le père et son fils marchent dans une espèce de brume constante faite de cendres et de poussière, au milieu de ruines, ils ont faim et ne trouvent que rarement quelque boîte de conserve oubliée qui leur assure une survie précaire et désespérante. Ils arrivent enfin au bord d'une mer grise et ténébreuse, sans vie. 

J'ai également terminé le petit livre d'Hervé Le Tellier, Le nom sur le mur, qui raconte l'histoire d'un jeune résistant dans la Drôme dont l'auteur reconstitue le parcours précaire à partir de la vision de son nom écrit sur un mur et de quelques rares documents recueillis précieusement pour que l'être humain qui portait ce nom, André Chaix, ne tombe pas dans l'infini de l'oubli. 

Italie

Voilà ! Isabel vient de partir pour l'aéroport d'où elle prendra l'avion pour assister au mariage de son amie Federica en Italie. J'espère que tout se passera bien. Quant à moi, après avoir terminé le troisième volume de Scurati sur Mussolini —volume qui conclut sur la déclaration de guerre de l'Italie à la France et à l'Angleterre le 10 juin 1940— j'entame le dernier roman d'Hervé Le Tellier, Le nom sur le mur (NRF, 2024). Ce matin également, Luciano, le psychanalyste brésilien qui est resté chez nous pendant la semaine, nous a quitté pour rejoindre le Brésil. J'ai été charmé par la bienveillance et l'intelligence de cet homme que nous revrrons sans doute bientôt. En tout cas je l'espère.