Film ?

 J’ai donc retrouvé Jeannot hier à l’aéroport, puis Olivier et Richard au Lycée Ermesinde. Nous sommes allés dîner au restaurant de la Montagne. Nous avions une petite alcôve pour nous seuls et la discussion est allée bon train. En fait, nous ne savons pas trop comment faire ce film qui nous permettrait d’avoir une audience beaucoup plus large que celle qui résulterait d’une simple publication. J’espère qu’Olivier aura des idées. 

Infirmière

Ce matin, avant de partir, j'ai reçu une infirmière qui m'a fait une prise de sang. Elle parlait parfaitement bien le français. Elle a vécu à Annecy pendant 30 ans. Dans une demi heure, je prends un Bolt pour filer à l'aéroport. Isabel a un patient et ça se passe dans mon bureau. J'espère que je n'ai plus rien à y chercher pour mon séjour à Luxembourg et à Strasbourg. Ne pas oublier, à Paris, de récupérer mes lunettes chez Fabien.

Appanah

Prénom : Natathacha. C'est l'auteure —ou plutôt l'autrice— du petit roman merveilleux dont je me délecte au titre d'un intermède au milieu de ma lecture de Maryam Petrosyan. C'est un livre très poétique dont l'écriture est très simple et très belle.

Ce matin j'ai vu mon médecin qui m'a prescrit des antidouleurs plus sérieux que le Métamizol que je prends depuis quelques jours. En effet, demain je m'envole pour Luxembourg où m'attendront Richard et Olivier pour discuter du film que nous avons l'intention de faire faire sur le Lycée Ermesinde.  Je me réjouis beaucoup de les revoir en compagnie de Jeannot.

Pièces trouées

Hier soir, nous sommes allés voir l'opéra de Puccini, Madame Butterfly, une représentation qui a été enregistrée au Metropolitan Opera de New-York et qui a été projetée dans la grande salle de concert de la Fondation Gulbenkian. La pub nous disait que c'était vraiment comme si on y était. Et bien, non, ce n'est pas du tout la même chose qu'un opéra live. J'aime beaucoup cet opéra dont ma mère nous parlait quand nous étions enfants. J'ai été ému par la scène où la gouvernante de Madame Butterfly se présente à sa patronne qui lui demande combien d'argent il lui reste pour vivre et elle répond en présentant quelques pièces. Or j'ai vécu cette scène en Belgique, à Visé, où notre mère nous a montré ce qu'il lui restait pour vivre et dans sa main, il y avait quelques pièces trouées, c'est-à-dire, des centimes de l'époque. J'ai un souvenir très net de ces pièces trouées dans le creux de sa paume.

Après la représentation nous sommes allé manger dans un restaurant indien. 

Libraire

Au cours de la réunion de notre groupe de lecteurs, l'un des participants, écrivain lui-même, après m'avoir entendu parler des livres que j'avais lu le mois dernier, et notamment du livre de Laure Murat mais aussi de celui de Maryam Petrosyan, toujours en lecture, l'un des participants donc fait le commentaire suivant : "Baudouin aurait dû être libraire parce dès qu'il parle d'un livre on ne peut s'empêcher d'avoir envie de le lire à notre tour." J'ai reçu ce commentaire comme un compliment. D'ailleurs c'est un métier, libraire, que j'aurais bien aimé faire en effet. On côtoie beaucoup de gens intéressants et discuter d'un livre est une activité très plaisante. 

Hier soir, nous sommes allés au concert à Gulbenkian. C'était... devinez ! la neuvième symphonie de Beethoven par l'orchestre et les chœurs de la Fondation. C'était très beau. Et la sensation que vous procure une musique live est assez différente de celle que l'on a avec une musique enregistrée. Question de relief sans doute. 

Hier également, j'ai eu ma deuxième séance de fasciathérapie avec Lucia. Cela s'est bien passé mais je me réjouis quand même d'avoir une séance avec Célia quand je la verrai. Peut-être au matin du 17 mai ?

Varia

 Hier nous avons reçu Régis et Teresa pour l'apéro. C'est toujours un grand plaisir de les voir. Bientôt, Régis prendra sa retraite et il compte bien passer la moitié de son temps à Lisbonne où il a un petit appartement. Je participe aujourd'hui au groupe de lecteurs à l'Institut français du Portugal. Je dois me prendre un Bolt vers 16 heures pour y être à 17 heures. Je dois commenter pas mal de livres. Et Anne-Marie doit me rendre le livre de Schlesser, Les yeux de Mona. Lilian et Edilson, nos amis brésiliens sont partis ce matin. J'ai pris un nouveau rendez-vous avec Lucia pour une deuxième séance de fasciathérapie : demain vendredi à 17 heures. Il commence à faire très chaud à Lisbonne. Un peu trop même. 

Le Belem

Les guerres continuent en Ukraine et en Palestine. Ailleurs aussi : au Congo, au Soudan, en Birmanie... Dans quel monde nous entraîne la folie du pouvoir ? En Europe, l'extrême droite progresse à peu près partout. Même au Portugal où le parti Chega d'extrême droite s'exprime constamment pour exacerber le nationalisme. Contraste majeur : j'ai vu l'entrée du Belem dans le vieux port de Marseille sous les acclamations de milliers de spectateurs. Les Macron y étaient. On entame ainsi les jeux olympiques. 

Fascias

Aujourd'hui j'ai eu ma première séance de fasciathérapie avec notre amie Lucia. Amélioration légère de mon état. J'ai tout de suite pris un autre rendez-vous pour le 10 mai. J'ai appris pas mal de choses sur les fascias qui constituent une sorte de gel qui entoure tous les organes de notre corps, les muscles, les os, bref toutes les composantes de notre réalité physique. Ce gel, qui constitue apparemment 40% de notre poids total, peut durcir et, ce faisant, nous causer pas mal d'ennuis. Je ne suis pas sûr que le mot "durcir" que j'ai utilisé est le terme approprié. Il faut que j'explore encore un peu ces fascias, avant de pouvoir m'en faire une idée plus claire.

Pivot

Le livre de Petrosyan envahit mes rêves avec ses "extravagances" nombreuses. C'est le mot qui me venait dans les rêves justement. Je me retrouvais dans cette "maison" avec certains de ses habitants handicapés d'une manière ou d'une autre. Quel était mon hadicap à moi, justifiant ma présence dans cette "Maison"?Ce roman remue beaucoup de choses et sa lecture nous emporte malgré nous loin de nous-mêmes, dans un rêve peut-être, au milieu de ses "extravagances". 

Je viens d'apprendre la mort, à 89 ans, de Bernard Pivot, ce célèbre critique littéraire qui avait créé l'émission "Apostrophes" suivie par des milliers de lecteurs comme moi. 

Gaza

Il pleut à Lisbonne. Il fait assez froid. Le temps est plutôt sinistre. Isabel revient d'Italie ce soir. Les chats vont bien. Ils dorment, Gaston à ma droite et Maïs à ma gauche. Tatou est dans mon bureau.

Comment ne pas être sans cesse préoccupé par la situation des Gazaouis ? Ce qui est imcompréhensible, c'est l'attitude de la communauté internationale et des États Unis. Biden pourrait faire cesser cette guerre du jour au lendemain, mais il ne fait rien. Ah pardon ! si ! il encourage Netanyahou avec ses livraisons d'armes tout comme la France et l'Allemagne. Le deal proposé par Israël, et dont on peut voir le contenu sur le site de l'AURDIP, est inacceptable et on peut comprendre le Hamas qui, apparemment, n'en veut pas.